DE QUOI PARLE-T-ON ?
Depuis l’annonce par voie de presse en octobre 2018, les agriculteurs, le maire, les citoyens riverains de ce projet et les élus locaux jusqu’à la région Ile-de-France se mobilisent pour préserver les dernières terres agricoles céréalières de la petite couronne de l’Ile-de-France, à Noiseau. Ces terres sont convoitées par l’Etat pour y créer un centre pénitentiaire de 800 places.
Sur le plan environnemental ce projet :
Artificialise au minimum 24 hectares de terres agricoles du plateau Briard
Condamne inéluctablement à terme les 140 hectares de champs cultivés par un jeune agriculteur de 20 ans qui reprend la ferme familiale ( impact social en sus…)
Met en danger la faune et la flore qui vivent dans ces champs et celles de la forêt classée qui jouxte le projet ( Forêt Notre Dame)
Génère des nuisances sonores et lumineuses pour les espèces protégées vivant sur les lieux
Interrompt les corridors écologiques existants
Aggrave les risques d’inondation pour les riverains de la vallée du Morbras en aval
Augmente les pollutions liées au trafic routier sur l’unique voie d’accès au projet, déjà saturée.
Sur le plan urbanistique, ce projet est localisé au milieu de nulle part, éloigné des tribunaux, des hôpitaux, des transports en commun et sans capacité de logements et de services pour le personnel pénitentiaire.
Tous ceux, élus ou citoyens, qui connaissent les lieux ou sont venus le visiter, s’accordent à dire que l’emplacement de ce projet sur ces terres agricoles cultivées est une aberration alors que, de surcroît, il a été inventorié 4200 hectares de friches industrielles à réhabiliter en Ile de France.
Mais depuis 2018 l’Etat s’acharne sur les champs de Noiseau pour son projet, contre la parole des citoyens validée par des garants et des commissaires enquêteurs, contre les déclarations des élus de toutes étiquettes, contre les alertes qui lui viennent des organismes reconnus comme la LPO, le Syndicat des Eaux, la chambre d’agriculture…
Ce qui intéresse l’Etat c’est la facilité d’appropriation de ces terres peu onéreuses et immédiatement propres à la construction, peu importe les conséquences à plus long terme.
L’ARUCHE, UNE ASSOCIATION AVEC LES AGRICULTEURS
L’ARUCHE, (Association RUrale de protection du Cadre de vie et de l’Habitat et de l’Environnement) est une association citoyenne apolitique créée, entre autres, pour soutenir les agriculteurs dans ce combat. Les membres de l’association sont des citoyens et des élus soutenant la cause. Elle est présente et participe à tous les événements locaux, organise des réunions d’information pour ses adhérents, mobilise les citoyens et crée un réseau de relations pour parvenir à son objectif.
L’APIJ ET LES RECOURS EN JUSTICE
L’APIJ (Agence Pour l’Immobilier de la Justice) est l’agence « bulldozer » de l’Etat chargée d’imposer à Noiseau ce projet calamiteux. Malgré un accueil franchement hostile lors de la réunion publique début 2023 ( ils ne sont plus revenus depuis…) et les mises en place de protections administratives des élus locaux avec l’adoption par le Département du PPAEN (Périmètre de protection des espaces naturels et agricoles) incluant les terres de Noiseau, le projet de SDRIFe présenté par la région Ile-de-France interdisant toute construction sur ces terres, le SCoT de la Métropole du Grand Paris protecteur, le refus de collaboration du territoire GPSEA, des communes de Noiseau et environnantes, l’APIJ reste sourde à tous les appels au bon sens et satisfait la demande de l’Etat en mai 2024 en imposant un PIG (Projet d’intérêt Général) sur ces terres par décret préfectoral. Un véritable déni de démocratie.
Ce décret fait l’objet de multiples recours déposés au Tribunal de Melun (toujours en attente d’audience) : les villes de Noiseau, La Queue-en-Brie, Sucy-en-Brie, le Territoire GPSEA, le Département du Val de Marne ainsi que L’ARUCHE avec ses corequérants : France Nature Environnement 94 – France Nature environnement IDF – Terres de lien – L’Observatoire International des Prisons.
Les agriculteurs se battent aussi depuis 2022 en justice. Ils ont déposé, à leurs frais, un recours au tribunal de Melun contre une «autorisation d’occupation temporaire (AOT) » de leurs champs arrêtée par la Préfecture.
EN 2025, ENTÊTEMENT DE L’ÉTAT MALGRÉ LES DIFFICULTÉS FINANCIÈRES
En 2025, il a été évoqué les difficultés budgétaires de l’Etat. De fait, à Noiseau le budget initial du projet présenté par l’ APIJ a déjà plus que doublé en raison de points techniques coûteux à traiter et non anticipés.
Si courant 2025 les études de l’APIJ ont semblé discrètes, l’Etat a de nouveau imposé sa volonté sur ce projet. Il a validé, par décret en juin, la totalité du projet du SDRIFe 2025-2040 déposé par la Région Ile-de-France SAUF pour Noiseau où il a imposé de positionner, via l’intervention du Conseil d’Etat, une pastille d’urbanisation sur les champs de Noiseau.
À la suite des rejets des recours gracieux adressés individuellement par les collectivités et l’ARUCHE aux ministres signataires de ce décret, de nouveaux recours contentieux vont être déposés au tribunal de Melun.
LE COMBAT CONTINUE POUR PRÉSERVER LES TERRES AGRICOLES
Association L’ARUCHE
pour protéger les terres agricoles contre le projet de prison de Noiseau
Pour adhérer : https://www.payasso.fr/laruche-adhesion
Nous contacter : 1 Par mail : association.laruche94@gmail.com
2 Par téléphone: 07 68 93 26 27
Faire un don défiscalisé : https://www.helloasso.com/associations/france-nature-environnement-94/collectes/soutenons-la-lutte-contre-la-prison-de-noiseau